Omar Sharif (1932-2015)

Publié le par lefilmdujour

Omar Sharif (1932-2015)
Unanimement célébré pour ses rôles dans Lawrence d’Arabie (1962) et Docteur Jivago (1965), les deux superproductions du réalisateur britannique David Lean, l’acteur égyptien d’origine libanaise Omar Sharif est décédé le 10 juillet 2015 à l’âge de 83 ans.
Né Michael Shalhoub, Omar Sharif est d’abord une idole du cinéma égyptien. Il est découvert en 1954 par Youssef Chahine qui le fait débuter dans Le démon du désert. La même année, le réalisateur lui confie le rôle principal de Ciel d’enfer face à la grande actrice Faten Hamama (décédée le 17 janvier dernier). C’est le coup de foudre et les deux tourtereaux se marient en 1955 (ils divorceront en 1968).
Ensemble, ils joueront aussi dans Nos plus beaux jours (1955) de Helmi Halim, Les eaux noires (1956) de Youssef Chahine, La dame du château (1958) de Kamal Al Cheikh et Fleuve d’amour (1961) d’Ezz-el-dine Zulfikar. Avec près de trente films tournés sous le soleil de l’Egypte, Omar Sharif, réputé pour son effet hypnotique sur les spectatrices de son pays, est, au début des années 1960, une star sur les rivages du Nil.
Omar Sharif (1932-2015)
C’est avec le rôle de Sherif Ali, Arabe nationaliste, dans Lawrence d’Arabie (photo ci-contre) que l’acteur acquiert réellement une stature internationale. Son interprétation lui vaut une nomination à l’Oscar 1963 du meilleur second rôle. L’acteur va alors enchaîner des films historiques en costumes comme La fabuleuse aventure de Marco Polo (De la Patellière & Howard, 1963), La chute de l’empire romain (Mann, 1963) et Gengis Khan (Levin, 1964), des films de guerre comme Et vint le jour de la vengeance (Zinnemann, 1964) ou La nuit des généraux (Litvak, 1966) ou des productions cosmopolites comme La Rolls-Royce jaune (Asquith, 1964) ou La belle et le cavalier (Rosi, 1966).
Omar Sharif (1932-2015)
C’est à nouveau grâce à David Lean qu’Omar Sharif revient au premier plan avec le rôle-titre de Docteur Jivago (1965), Golden Globe 1966 du meilleur acteur à la clé. On le voit ensuite face à Catherine Deneuve dans Mayerling (Young, 1967) et aux côtés de Barbra Streisand dans Funny Girl (Wyleer, 1968) – dans un rôle qu’il reprendra dans Funny Lady (Ross, 1974). Il incarne aussi Che Guevara dans Che ! (Fleischer, 1969).
Les films s’enchaînent alors rapidement. Sur une quinzaine de films tournés dans les années 1970, on se rappellera notamment de sa confrontation avec Belmondo dans Le casse (Verneuil, 1971), de son interprétation du capitaine Nemo dans L’île mystérieuse (Bardem & Colpi, 1972), de sa romance en pleine guerre froide avec Julie Andrews dans Top Secret (Edwards, 1974).
Omar Sharif (1932-2015)

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La dernière partie de carrière d’Omar Sharif, également joueur de bridge international, habitué des casinos et passionné de chevaux de course, est plus anecdotique. On le voit néanmoins dans Les possédés (1987) d’Andrzej Wajda, dans le diptyque Mayrig/588, rue Paradis (1991) de Henri Verneuil, dans Le treizième guerrier (1999) de John McTiernan.
Après un Lion d'Or au Festival de Venise, remis en 2003 pour l'ensemble de sa carrière, Omar Sharif s'était vu décerné le César 2004 du meilleur acteur pour Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (2002) de François Dupeyron (photo ci-dessus). Il y est un vieil épicier arabe qui se lie d'amitié avec un jeune garçon juif.
La maladie d'Alzheimer l'avait contraint à s'éloigner des plateaux en 2012, après une apparition dans Rock The Casbah de Laïla Marrakchi... et une carrière de plus de 70 films.

Publié dans Claps de fin

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